vendredi 15 juillet 2016

[AAA] Les questions d’éthique et déontologiques dans la professionnalisation des communicants

Appel à articles : les questions d'éthique et déontologiques dans la professionnalisation des communicants. Le colloque international qui s’est tenu à Agadir du 18 au 20 mai 2016 a permis d’interroger la notion d’éthique en lien avec la professionnalisation des communicants au travers de différents aspects.

[AAA] revue Communication et professionnalisation n°5


La revue Communication et professionnalisation lance un appel à articles pour son numéro 5 afin d’approfondir la réflexion autour de six points non exclusifs (des propositions liées au sujet général mais non directement liées à un des points suivants sont acceptables) :
- La formation des communicants à l’éthique de la communication
- Régulation de la profession : production et réception des chartes, codes…
- Les modèles de prise de décision éthique des communicants dans le contexte organisationnel actuel
- La relation entre éthique des communicateurs et RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises)
- Interculturalité, communication et éthique.
- La communication responsable
L'appel à articles complet est disponible sur le site du Resiproc.

Propositions attendues et procédure de soumission
Les propositions de texte attendues doivent se présenter soit comme des analyses réflexives fondées sur des recherches empiriques récentes et achevées, soit comme des analyses de pratiques professionnelles en communication (témoignages de pratiques et réflexion sur les conditions de l’action, les justifications de l’action et les conséquences sur l’action). Dans l’un comme dans l’autre cas, les articles proposés doivent être informatifs, analytiques et réflexifs.
Les articles complets doivent parvenir avant le 15 octobre 2016 par voie électronique, en format Word (.doc) ou Libre Office (.odt). Outre le texte en lui-même (entre 30000 et 35000 signes espaces compris, bibliographie non comprise de 5000 signes maximum), les documents doivent impérativement préciser, pour chaque auteur, le nom, le statut, l’organisation ainsi que les coordonnées (adresses électronique et postale).
Les articles sont attendus en Times New Roman 12, avec une titraille simple : Titre 1 Titre 2 Titre 3. Les références doivent respecter la norme APA 6th edition.

Les propositions doivent être transmises aux responsables scientifiques
Andrea Catellani : andrea.catellani[at]uclouvain.be
Jean-Claude Domenget : jean-claude.domenget[at]univ-fcomte.fr
Elise Maas : elise[at]maas.cc

Après examen en double aveugle du comité scientifique, le comité d’organisation retournera son avis aux auteurs le 30 novembre 2016 au plus tard.
Les auteurs retenus devront alors proposer une version finale de leur articles pour le 15 janvier 2017. Les textes seront publiés dans la revue internationale Communication et Professionnalisation (nouvelle appellation des Cahiers du RESIPROC) aux Presses de l’Université de Louvain pour une parution en début 2017.

Membres du comité scientifique
Abdallah Abil, ENCG
Abderrahmane Amsidder, Université Ibn Zohr
Dany Baillargeon, Université de Sherbrooke
Gunter Bentele, Université de Leipzig
Vincent Brulois, Université Paris 13
Andrea Catellani, Université Catholique de Louvain
Marie-Eve Carignan, Université de Sherbrooke
Alexandre Coutant, Université du Québec à Montréal (UQAM)
Patrice de la Broise, Université Lille 3 Charles de Gaulle
Marc D. David, Université de Sherbrooke
Fathallah Daghmi, Université de Poitiers
Jean-Claude Domenget, Université de Franche-Comté
Amaia Errecart, LabSIC, Université Paris 13 – Sorbonne Paris Cité
Jamal El Achmit, université Ibn zohr
Romain Huet, Université Rennes 2
François Lambotte, Université Catholique de Louvain
Christian Le Moënne,Université Rennes 2
Valérie Lépine, Université Grenoble Alpes
Catherine Loneux, Université Rennes 2
Elise Maas, Université Libre de Bruxelles / IHECS
Laurent Morillon, Université Toulouse 3
Bernard Motulsky, Université du Québec à Montréal
Véronique Richard, Université Celsa Paris Sorbonne
Farid Toumi, Université Ibn Zohr, Agadir
Mhamed Wahbi, Université Ibn Zohr, Agadir

jeudi 14 juillet 2016

La culture numérique est-elle soluble dans le startupping ? - Séminaire Elliadd

A l'occasion de la sortie de la traduction française par Hervé Le Crosnier du livre de danah boyd, C'est compliqué. Les vies numériques des adolescents [1], je souhaite revenir sur sa venue lors de notre séminaire "Culture du numérique et éthique de la médiation", le 26 mai dernier. Hervé nous a proposé une séance magistrale ou plutôt d'une richesse inouïe pour déconstruire cette notion de culture numérique.

La culture numérique est-elle soluble dans le startupping ?


Résumé :
Les premières occurrences des recherches sur la culture numérique dans Google Trends datent de 2005. Mais les définitions sont encore très floues. Depuis l’art numérique jusqu’aux modèles économiques des jeunes pousses du web, c’est un vaste panorama que recouvre ce terme. Pourtant, malgré son étendue, la culture numérique est souvent revendiquée comme un outil essentiel pour définir les politiques concernant le numérique, pour permettre aux individus, aux jeunes en premier, d’acquérir leur autonomie, quand leurs vies sont plongées dans l’écosystème numérique. Il faut tenir compte des trois aspects de la culture pour préciser les champs de la culture numérique : une approche anthropologique (la culture issue des pratiques quotidiennes), une approche par la « pop culture » ou la « pop philosophie » (qui recueille l’écume des activités numériques), et une approche par la culture lettrée (qui émerge au sein du numérique, ou telle qu’elle est transformée par l’existence du numérique).
Whole Earth Catalog / Aux sources de l'utopie numérique

La culture numérique a-t-elle une histoire ?
Celle-ci est-elle consensuelle ? Autour du
livre de Fred Turner « Aux sources de
l’utopie numérique », nous pouvons réfléchir au déroulé d’un événement majeur qui s’est réalisé très rapidement, et sur la place des utopies, des discours et des mythes dans l’avènement d’une culture qui imprègne dorénavant la vie quotidienne.


La tête dans la toile
La culture numérique peut-elle être regardée en surplomb, indépendamment des pratiques, de l’humour et de la réflexivité qui imbibent les réseaux ? C’est cette fois autour du livre de Xavier de La Porte que nous pouvons réfléchir à partir de nos petites manies quotidiennes à une culture numérique qui se dessine comme un tableau tachiste. Enfin, penser la culture numérique peut-il se faire en dehors des enjeux économiques et des formes nouvelles de management qui ont accompagné le développement de nouvelles puissances issues directement du web ? De start-up en GAFA, c’est tout un modèle économique qui valorise la consommation et la puissance boursière, indépendamment de la création et de la circulation des biens culturels ainsi produits. Il s’agit au fond de tirer de la valeur de chaque activité des près de trois milliards d’internautes, et de la revendre sur les places boursières ou les nouvelles places de marché de la programmatique. Un bouleversement des fondements de l’économie qui a forcément des conséquences sur les productions culturelles et les échanges inégaux du cyberespace.

Peaufiner le concept de culture numérique soulève des questions de citoyenneté, de relation politique, d’acquisition de l’autonomie dans un monde où chaque pas, chaque activité est enregistrée, tracée, on peut même dire traquée. Peaufiner le concept est également mettre en avant le bricolage, l’inépuisable inventivité des internautes, la capacité à sortir des cadres imposés au sein même de ce système imposant.

Intervenant:
Hervé Le Crosnier

Hervé Le Crosnier est enseignant chercheur à l'Université de Caen Basse-Normandie. Ses enseignements portent sur les technologies de l'internet et la culture numérique. Ses cours de culture numérique délivrés en amphi sont filmés par le Centre d'Enseignement Multimédia de l'Université de Caen et rendus disponibles comme ressources éducatives libres (http://bit.ly/1tL3SjX ).

Ses recherches en informatique portent sur la notion de documents composites et multilingues. Son travail en sciences de l'information  et de la communication s'articule autour de la question des communs de la connaissance.

Hervé Le Crosnier est également membre associé de l'ISCC (Institut des Sciences de la Communication du CNRS). Il a publié dans la collection Les essentiels d'Hermès de cet institut deux ouvrages : La neutralité de l'internet : une question de communication (avec Valérie Schafer, 2012) et La propriété intellectuelle : géopolitique et mondialisation (avec Mélanie Dulong de Rosnay, 2013). Il y a organisé plusieurs séminaires sur les communs.

Il est éditeur multimédia chez C&F éditions, maison d'édition spécialisée sur les questions de culture numérique, de la société de l'information et des biens communs (http://cfeditions.com ).

Derniers ouvrages parus :
Culturenum : jeunesse, culture & éducation dans la vague numérique. (Coord. ouvrage collectif), C&F éditions, septembre 2013. Une introduction aux communs de la connaissance, C&F éditions, octobre 2015

[1] Vous trouverez un extrait de l'ouvrage avec la préface de Sophie Pène, l'avant-propos et le chapitre 1 sur l'identité sur le site de l'éditeur C&F Editions
Vous pouvez également accéder à la version anglais de l'ouvrage gratuitement sur le site de danah boyd
 

lundi 11 juillet 2016

Note de lecture - Reconnaissance et temporalités - QDC 29 - 2016

La note de lecture sur l'ouvrage collectif que j'ai co-dirigé "Reconnaissance et temporalités : une approche info-communicationnelle" est sortie dans le numéro 29 de Questions de communication.
Rédigée par Meriem Hachimi et Nicolas Pélissier, elle revient sur les points de l'ouvrage et les pistes de recherche

Questions de communication n°29 - 2016 : notes de lecture - Communication, information

questions de communication 29 2016

Dirigé par Jean-Claude Domenget, Valérie Larroche et Marie-France Peyrelong, cet ouvrage explore, à travers 12 contributions, le lien entre reconnaissance et temporalités. L’originalité de la démarche réside dans une articulation de ces deux concepts qui tient compte de la dimension temporelle entre les acteurs, celle de « l’épaisseur temporelle », avec pour ambition leur inscription dans le champ des sciences de l’information et de la communication (sic). Les auteurs convoquent tour à tour les apports de la théorie de la reconnaissance telle que définie par Axel Honneth « en interrogeant la possibilité d’ajouter aux trois degrés de reconnaissance […] – l’amour, le droit, la solidarité – une quatrième entrée située dans le temps » (p. 9), avec une référence privilégiée aux travaux d’Hartmut Rosa. Que ce soit du point de vue de l’individu ou de celui du collectif, la quête de reconnaissance est ici questionnée comme un processus qui s’inscrit dans la durée, au-delà de la vision à court terme souvent privilégiée par les organisations contemporaines.
Le livre réussit le pari de porter un nouveau regard sur la relation entre reconnaissance et temporalités au-delà des acceptions communément étudiées de la reconnaissance en sciences humaines et sociales. L’apport théorique et empirique des conclusions de toutes les contributions contribue à pallier le manque d’approches info-communicationnelles dans les recherches actuelles qui traitent de la relation entre les deux concepts, relation peu établie par ailleurs. À cet effet, les auteurs convoquent des concepts clés en sic tels les dispositifs socionumériques, les identités ou encore la visibilité.
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