Que sont devenus les référenceurs pionniers ?
Il
y a une quinzaine d'années, des pionniers du référencement ont
pressenti l'importance des moteurs de recherche. Autodidactes, ces
pionniers vont s'autoformer en partageant leurs savoirs,
savoir-faire, savoir-être issus de tests, d'échanges et
d'expériences. Cette autoformation est le seul gage, à titre
individuel comme collectif, du maintien d'une employabilité.
Aujourd'hui,
si
la pérennité de référencement n'est plus remise en cause, à
l'image d'autres métiers de la communication, la question centrale
qui reste posée est celle de sa légitimité
et de son inscription dans les cercles de décision stratégique des
entreprises ou des organisations. Un
des objectifs de cet article est de montrer que le méfier de
référenceur s’inscrit dans la structuration générale des
professions de la communication. En premier lieu, il s’agira de
valider sa pérennité au travers des diversifications et des
recompositions des tâches autour d’un noyau invariant de
compétences. En second lieu, l’étude analysera le long
cheminement vers la légitimité du référencement en montrant
l’élargissement de ses tâches opérationnelles du début à des
missions de plus en plus stratégiques et globales.
Interviewer les référenceurs pionniers
Cette étude sera présentée au colloque "Entre réflexif et prescriptif : analyse des dispositifs d'apprentissage et de formation des communicateurs", ACFAS, Québec, 9-10 mai 2013. Elle a été réalisée par Jean-Claude Domenget, maître de conférences en SIC et Jean-Luc Michel, professeur des universités en SIC.
23 entretiens ont été effectués au cours des mois de mars et avril 2013. Au moment de l'étude, parmi les interviewés, 9 sont directeur général ou associé dans une agence SEO ou lancent depuis quelques mois un service qui dépasse le SEO ; 9 sont indépendants ; 2 sont en agence ; 2 chez l'annonceur et 1 a une double casquette (indépendant / chez l'annonceur). Nous tenons à remercier chaleureusement (par ordre alphabétique) :
- Olivier Andrieu (abondance)
- Romain Bellet (yooda)
- Julien Bérard (le muscle référencement)
- Sébastien Billard (Référencement, design et cie)
- LaurentBourrelly (blog SEO rockstar)
- David Cohen (David Cohen)
- Jean D'Alessandro (web solution way)
- David Degrelle (1ère position)
- David Durand-Pichard (1996)
- Jean-François Faure
- Renaud Joly (blog)
- Neil Mc Carthy (Goodness)
- Eric Maillard
- Taï Phan Thanh
- Marie Pourreyron (Mar1e - Another SEO blog)
- Kévin Richard (cultivaref)
- Raphaël Richard (CVFM)
- Paul Sanchez (SEO Blackout)
- Philippe Sasso (xpo-photo)
- Kaddiern Sauvage (eclipsis)
- Damien Selosse
- Yves Weber (Call Marketing)
- PhilippeYonnet.
5 profils type de référenceurs pionniers
Une
modélisation dynamique est proposée autour de cinq profils type de
référenceurs : les Défricheurs, les Explorateurs, les
Organisateurs, les Planificateurs et les Stratèges. Cette
modélisation vise à offrir une représentation la plus fidèle
possible d’une réalité complexe et mouvante tout en s’inscrivant
dans le cadre général de la problématique de l’employabilité.
Tableau
1 Modélisation des 5 profils type de référenceurs
pionniers
Le
schéma ci-dessus présente les cinq profils types en les regroupant
par grandes unités.
Les
Défricheurs sont au sommet, ils ont engendré les Explorateurs et
les Organisateurs. Ceux ci donnant naissance à leur tour aux
Stratèges et aux Planificateurs. Sur la gauche se situe l’axe de
l’individu et du dynamisme et à droite l’axe du statique et du
collectif. Cette question individu/collectif apparaît différenciante
pour ne pas dire clivante entre eux. Voyons à présent en détail
ces cinq profils type.
Profil 1. Les Défricheurs
Dans
la population étudiée, mais plus largement aussi, ils sont très
rares, de l’ordre de quelques personnes en France. Ce sont eux qui
ont construit l’histoire du métier de référencement dans une
totale improvisation face à de nouvelles pratiques de communication.
Ils ont défini les premières missions, se sont posés les premières
questions. Ils venaient d’univers très distincts, de
l’informatique, de la communication mais aussi d’autres
disciplines sans rapport avec le net. Ils
ont essuyé les premières difficultés et ont posé les
premières problématiques de la recherche pertinente sur le web. La
quasi totalité (au moins de la population étudiée) ne s’est pas
arrêtée en route et a poursuivi vers les autres profils. Comme dans
d’autres secteurs de l'informatique, par exemple la réflexion sur
les interfaces homme/machine, on leur doit les premiers essais de
facilitation des accès aux sources dans un univers où les sites
étaient encore très peu nombreux.
Profil 2. Les Explorateurs
Présentant
le même esprit indépendant que les Défricheurs, ils se sont
attaqués à la diversité des premiers moteurs, du genre Lycos,
Altavista et autres. Les informations étaient rares mais très
qualitatives, ce qui leur a permis de mettre au point des procédures
personnelles souvent performantes. Les Explorateurs ont le désir de
se dépasser, ils ne se préoccupent guère de créer des structures
durables, ils sont dans l’opérationnel, souvent dans le code, ils
recherchent la performance maximale. Ils n’ont ni crainte, ni
obsession de la concurrence, ils comptent avant tout sur leurs
propres ressources.
Lorsqu’ils
communiquent sur leur activité, c’est essentiellement sur la base
du partage, même lorsqu’ils sont devenus célèbres, à l’instar
d’un Olivier Andrieu par exemple.
Les
Explorateurs croient dans leurs capacités de réussite personnelle.
Ils pensent que les systèmes, même les plus perfectionnés, y
compris les évolutions imposées par Google laissent toujours une
marge de manœuvre, des espaces intersticiels de liberté et
d’action. Une
partie des Explorateurs a fait ses classes dans les concours de
positionnement en tant que « Mangeurs
de cigogne »1.
On retrouve aujourd'hui des Explorateurs dans la communauté Black
Hats.
Profil 3. Les Organisateurs
Parmi
tous les pionniers rencontrés pour cette étude, ce sont eux qui ont
construit les premières missions SEO et la structuration des
premiers réseaux, la création des premières agences avec
l’intégration d’outils de référencement souvent créés par
eux-mêmes.
Ils
ont eu conscience, souvent très tôt, qu’une simple mission
d’explorateur ne pouvait pas dégager de pérennité ni
d’employabilité. C’est pourquoi ils ont cherché à échanger
des informations, à s’entraider, à créer et/ou fréquenter les
forums et pratiquer une autoformation appuyée sur l’expérience
collective et plus tard sur l'intelligence collective au sens de
Pierre Lévy.
Plus
tard ils ont participé à la création d’associations déclarées
ou non, dont les deux premières tentatives (IPEA et SEMA7) se sont
soldées par un échec, avant que l’association SEO Camp ne
réussisse à dépasser les « coteries
historiques » entre ses
membres. En parallèle, la montée en charge de Google a rebattu les
cartes et imposé de nouveaux changements.
Profil 4. Les Planificateurs
Face
aux attentes des clients, à ce qui était ressenti à tort ou à
raison comme l’hégémonie toute-puissante de Google, les
planificateurs ont essayé d’appliquer les techniques classiques du
management. Essayant de démasquer les faux discours d’expertise et
les dérives des agences SEO incompétentes, ils ont progressivement
facilité l’intégration des agences de communication qui étaient
absentes au départ. Ils ont aussi favorisé l’évolution vers
davantage de professionnalisme des agences spécialisées en SEO, en
manageant des équipes de plus en plus nombreuses nonobstant les
problèmes bureaucratiques classiques engendrés par l’extension de
la planification (et dont il ne sera pas fait état ici). Leur effort
de planification permettait selon eux de gagner en crédibilité et
d’avancer dans la voie de l’employabilité.
On
peut considérer que leur action est déjà préstratégique car elle
reconnaît la diversité des missions et a proposé dès le début de
modéliser les structures clientes, de segmenter les offres
et de trouver des modèles économique pérennes. Ils cherchent à
sortir du one shot,
marqué par une tarification trop
basée sur la performance, pour aller vers un accompagnement inspiré
par les grands cabinets d’audit.
Ce
sont les Planificateurs qui ont imaginé et réalisé les premiers
cycles de formation complets, aussi bien vis-à-vis de leurs clients,
de leurs partenaires, de leurs collègues, et parfois, mais rarement
(!) des instances universitaires.
Que
ce soit pour répondre aux attentes de leurs clients ou par
conviction personnelle, ils ont également exposé les premières
règles éthiques avec notamment des Guides de bonne conduite, une
charte déontologique, même si cela se situait dans une logique
imposée par Google.
Profil 5. Les Stratèges
Les
Stratèges dépassent les techniques du SEO pour sortir du rapport
opérationnel du référencement. Ils sortent de leur cœur du métier
et s’occupent de communication au sens le plus large avec des
recommandations vis-à-vis de l’image, de l’identité et des
valeurs de leurs entreprises clientes. Ils interviennent le plus tôt
possible sur le marketing
des sites en ne se contentant plus d’optimiser les
recherches par diverses ruses ou procédures.
Avec
les Stratèges, le référencement s’oriente vers la visibilité en
ligne et hors ligne ainsi que l'e-réputation.
La
même démarche de crédibilisation croissante de leur activité les
a conduits à engager des actions de formation auprès des dirigeants
et des décideurs sur des contenus de plus en plus stratégiques et
globaux. Ils cherchent à positionner leur métier au plus haut
niveau hiérarchique pour mieux exercer une mission complète de
communication.
On
peut aussi considérer que leur activité prépare les évolutions
possibles du référencement, vis-à-vis du web sémantique et d'une
« recherche comportementale » symbolisée aujourd'hui par
un service comme Siri d'Apple, en intégrant une dimension «
politique » (ou stratégique) à leur action. Ils voient
celles-ci comme une nouvelle étape
– et pas une révolution – qu’ils s’estiment capables
d’intégrer sans souci pour l’employabilité grâce à leur
approche résolument globale et à leurs compétences toujours
entretenues par une veille efficace.
Tableau
2 Modélisation des trajectoires professionnelles et des
formations de référenceurs pionniers
Ce
schéma permet d'illustrer la dynamique des trajectoires
professionnelles plutôt que de vouloir rechercher des parcours type.
Ainsi, certains référenceurs Explorateurs sont restés à ce
profil, de même que des Organisateurs ou des Planificateurs.
Symétriquement, certains Explorateurs se sont fait Organisateurs via
l’autoformation, puis Planificateurs pour accroître la crédibilité
de leurs pratiques. Enfin certains se sont fait Stratèges après
être passés par les autres profils.
Si
l’on superpose les activités de formation sur le schéma, les
corrélations avec les profils types apparaissent immédiates :
- Les Explorateurs étaient et restent dans le partage, ils ne tiennent pas à en sortir, leurs témoignages sont gratuits ou peu onéreux ;
- Les Organisateurs ont créé l’autoformation et ils l’entretiennent toujours via les outils de réseaux : forums, groupes privés, newsletter, association, Twitter, etc. ;
- Les Planificateurs ont monté des programmes de formation segmentés vers leurs clients et leurs partenaires ;
- Quant aux Stratèges, ils en sont déjà à la formation des dirigeants pour renforcer le positionnement stratégique qu’ils souhaitent voir assigné au référencement.
Le
schéma illustre aussi certaines des tensions qui peuvent exister
entre Explorateurs et Planificateurs, notamment entre le partage et
la formation payante des collaborateurs.
On
peut aussi considérer que les Explorateurs qui veulent passer à la
stratégie ont découvert la nécessité de celle-ci dans les aléas
de la planification.
Une victoire sur la pérennité et une quête de légitimité
Cette
victoire sur la pérennité est à porter au crédit de tous les
référenceurs, bien au delà de leurs différences.
Tous cherchaient à inventer un métier réellement nouveau. S’il
s’avère vrai que le référencement s’inscrit bien dans les
professions de la communication, une autre étape encore plus
difficile doit être franchie : il s’agit de gagner sa légitimité,
c'est-à-dire d’être jugé assez crédible pour participer
aux choix stratégiques en amont de la communication par le web. Son
employabilité atteindra ainsi le niveau du top management, des
comités de direction et du consulting. On s’en doute,
pour une activité, jugée naguère comme une sorte de mal technique
nécessaire, simple complément de la création de sites, la route
est longue. D’où l’importance du rôle des pionniers dans
une évolution aussi considérable. En une quinzaine d’années,
grâce aussi bien aux évangélistes, aux experts, à tous les outils
de visibilité et de reconnaissance mis en place, grâce aussi à la
compétence collective (obérée par certaines agences qui n’y ont
vu qu’un marché lucratif), le référencement s’est engagé dans
une voie de plus en plus globale, d’abord pré-stratégique, puis,
au fil des succès et de la crédibilité gagnée, de plus en plus
stratégique.
La
légitimité est-elle pour autant atteinte en 2013 ? Les pionniers
pensent que oui. Leur connaissance du marché incline à penser
qu’ils ont raison et que le métier de référenceur est
effectivement devenu stratégique, sans pour autant perdre aucune de
ses caractéristiques opérationnelles bien sûr. S’il en est
réellement ainsi, le cycle complet aura été accompli. Il n’est
pas possible, dans le cadre de cette étude, d’en avoir la
certitude, mais la prochaine grande évolution avec le web sémantique
permettra d’apporter une nouvelle validation. En recomposant toute
la chaîne de production web autour de concepts linguistiques et
sémiologiques et à partir de quantifications issues du brain
tracking,
le web sémantique ouvrira une vaste voie de validation de la percée
stratégique et globale du référencement.
Consultez l'article "Que sont devenus les référenceurs pionniers ?"
1 « Mangeurs
de cigogne » est le nom du premier concours de positionnement
organisé sur le forum Webmaster Hub.
12 commentaires:
Merci Jean-Claude pour cette participation, je suis ravi à ma modeste échelle d'avoir contribué à ton étude :)
15 ans... on vérifie le passif de chacun avant... parce que je vois certaines personnes commencer leur carrière pro en SEO en 2002, 2005...
15 et même plus exactement 17 ans, c'est pour les "défricheurs", ceux que l'on compte sur les doigts d'une main.
Comme nous l'indiquons dans la méthodologie, nous avons pris des pionniers qui ont entre 17 et 5 ans d'expérience (lorsqu'ils se considèrent être pionnier dans leur domaine).
Merci Jean-Claude
Plusieurs pionniers t'ont surement dit quels dangers, quels promesses ils voyaient dans le futur proche. En tout cas, je me souviens que tu as posé la question.
A l'arrivée, seul le Web Sémantique est rester comme prospectif. Il me semble que nous avions aussi évoqué l'impact des tablettes et des app, impact plutôt négatif pour le SEO meme sémantique.
Et puis le Not Provided redouté à juste titre.
Ce n'est pas mon habitude de pointer les signaux faibles négatifs ( http://www.signaux-faibles.fr ) mais le post lui est largement positif.
En tout cas, il nous permet de nous positionner dans une taxonomie et dans le temps, un comparatif de nos évolutions.
Encore Merci
David
C'est vrai David la partie prospective n'est pas la plus aboutie de l'article, c'est pour cela que nous l'avons mis à la fin de la fin...
Notre position est plutôt de prévoir une montée dans la hiérarchie des SEO qui sortent alors de leur coeur de métier pour aller vers le SEM. Nous développons cette idée à plusieurs reprises. Maintenant tous les SEO ne seront pas des stratèges.
Merci en tout cas pour ton retour.
Bonjour Jean-Claude,
Félicitations pour cet article et cette étude.
Oui, le metier de référenceur a bien pris sa place dans l'économie numérique. Ce "metier" a existé en même temps que l'arrivée des moteurs de recherche. Dès 1995, je me suis investis dans l'internet, au moment ou mon choix balançait entre le nouveau minitel photo de France télécom et l'arrivée de cette nouvelle bestiole curieuse ... l'internet.
Début 1996, j'avais proposé à l'époque à la ville de Nevers de mettre a disposition gratuitement l'internet permanent aux habitants de Nevers, après avoir négocié avec Transpac une location de sont sous-réseau X25. La mairie a rejeté cette proposition pour sont investissement de 400 000 FFRS trop élevé à l'époque.
Les défricheurs
Les défricheurs ont été principalement des utilisateurs de leur techniques SEO. Il y avait quasiment "aucun" spécialiste dans les années 96, il faudrait rechercher pour les lister. De mémoire, c'est entre 96 et 98 que les choses ont réellement commencées à évoluer, jusqu'à l'arrivée en tête de Google en 2000-2001. Il était enfantin avant cela de déceler les caractéristiques permettant de figurer en haut des serps.
Les organisateurs et planificateurs
A partir des années 2002-2004, Google s'est imposé et avec lui de nouvelles règles "anti-spam", les IP redondantes, le black-listage en masse ... Je fus emporté dans cette vague d'épuration qui devenait indispensable dans l'internet, je le reconnais. La compétition mondiale avec l'absence de règle rendait démesurée les volumes de sites et sous sites ; Près de 40 millions de sous domaines pour ma part (1000 NDD X 40k SSD chacun) pour 8000 euros de chiffre d'affaire QUOTIDIEN ...
Avec ce grand nettoyage du web par Google opéré entre 2002 et 2004, le monde a tremblé.
Le metier destiné a "bien référencéer" s'est donc vu boosté a cette époque, car les critères ont été progressivement plus complexe. De là s'est formaté deux directions pour ceux qui sont devenu des "experts du referencement / SEO" :
- l'exploitation personnelle de cette "expertise"
- le conseil aux entreprises
Dans le premier cas, il y a eut des périodes "courtes" ou par exemple, ont a vu naitre des millions d'annuaires, sur des plates-forme puis des scripts tout prêt, chacun pouvais faire ses annuaires. Les initiateurs avaient bien intégrés les conditions SEO du moment, avant que Google limite à nouveau ces abus. Le charme a aussi conservé bonne partie de ces experts ainsi qu'un certain nombre de sites MFA.
Dans le deuxième cas, certains ont bâtis leur réputation peu à peu, par des guides, des livres, des blogs, et cette notoriété acquise n'est pas toujours démontrée performante (peu d'exemples réels sont mentionnés), mais ce n'est pas important.
Ce qui l'est, c'est le partage de l'information, sa mise à jour, l'actualité du domaine du référencement et SEO, les tests ...
(Suite du commentaire précédent)
L'avenir est dans le Stratège
La sémantique est de la poudre aux yeux que l'expert SEO connait bien ( j'espère). Tout au plus l'expert intègrera les synonymes, les "groupes" de mots que les internautes associent a des requetes sur un sujet.
Simple exemple; les pages jaunes. Pour le moteur, tout ce qui est annuaire est pages jaunes., tout ce qui est jaune est un annuaire , tout ce qui est page est un annuaire jaune ...et tout ce qui est annuaire de chat jaunes est les pages jaunes...
La sémantique, ce sera dans 20 ans avec une vrai intelligence artificielle. Aujourd'hui, c'est 100% bidon, pour noyer le poisson, porter à la confusion, comme la majorité des annonces de Google et M. CUTTS.
Dans cette joyeuse cacophonie SEO, celui qui aura le dernier mot, c'est celui qui fera vendre plus ... et le reste de ces experts deviendront plus des sortes de "gourou", ou des "sages", ou au pire des "bonimenteurs" .
Il ne sert a rien d'avoir "THE REFERENCEUR" qui vous apporte des millions de visiteurs, si ceux-ci n'achètent pas... Aujourd'hui, il faut faire vendre, vendre, et rien d'autre que d'apporter de vrais clients acheteurs.
Que ce soit dans les serps de tout moteur, par les réseaux sociaux, par les adwords, par des campagnes ciblés par site, c'est le marketing qui prime.
C'est par mon experience que je vois ce métier évoluer dans une direction unique à mes yeux.
Et c'est bien sûr dans cet unique direction que je fais évoluer mon projet; faire vendre et rien d'autre.
Mais c'est une autre histoire.
Merci Jean-Claude, je n'avais pas conscience d'appartenir à ces pionniers.
Tes éclairages sur cette profession sont nombreux.
Bonjour,
Cette rétrospective est relativement complète, mais elle sera amenée à évoluer étant donné que le métier de référenceur est en constante évolution.
D'ailleurs je pense que les principales qualités d'un bon référenceur aujourd'hui sont ses capacités de veille, d'évolution et perpétuelle remise en cause.
Merci Damien, c'était un plaisir de m'entretenir avec toi et encore une fois la richesse de vos apports n'a pu être mis à sa juste valeur de ce papier, trop trop court.
@Bruno, ce qu'il y a de bien avec les pionniers, malgré les changements, ils resteront toujours pionniers !!!
En sortant de l'opérationnel et de sa frénésie quotidienne, on se rend compte des invariants du métier.
Surprenant de ne rien lire sur le reverse et l'automatisation qui va supplanter très rapidement l'état de l'art manuel.
Idem sur les techniques d'indexations sociales...
bref,
pas mal tout de même.
Erwan
Pionnnier
Même chose qu'au dessus, l'automatisation a beaucoup d'avenir et fonctionne déjà très bien. Étonnant en effet que ça ne soit pas abordé. En tout cas, c'était plaisant à lire.
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